Allergie alimentaire:

L'allergie alimentaire est une allergie consécutive à l'ingestion de molécules alimentaires habituellement inoffensives.

Lorsqu’il fonctionne adéquatement, le système immunitaire détecte un virus, par exemple, et produit des anticorps (les immunoglobulines ou Ig) pour le combattre. Dans le cas d’une personne allergique à un aliment, le système immunitaire réagit de façon inappropriée : il attaque un aliment, croyant qu’il s’agit d’un agresseur à éliminer.

Les manifestations allergiques sont :

  • locales, donnant lieu à des symptômes gastro-intestinaux : lorsque le tube digestif est le siège des réactions allergiques, l'allergie est dite « digestive ».
  • distantes, provoquant des symptômes cutanés (plaques, oedemes du visage, des mains etc…) et respiratoires (gonflement de la gorge et de la trachée).

Ces réactions résultent de la libération de plusieurs substances pro-inflammatoires : de l’histamine, des prostaglandines et des leucotriènes. Précisons que le système immunitaire ne réagit pas contre toutes les composantes d’un aliment, mais seulement contre une ou quelques substances. Il s’agit toujours d’une protéine; il est impossible d’être allergique à un sucre ou à un gras.

L’allergie alimentaire ou hypersensibilité aux aliments se réfère aux réactions impliquant des mécanismes immunologiques. Elle doit se différencier des manifestations dues à des causes toxiques ou infectieuses.

Les allergies alimentaires en hausse : statistiques

Les allergies alimentaires ont progressé au cours de ces dernières années passant de 1% en 1970 à 6 à 8 % de la population aujourd'hui.

Ce type d'allergies concerne en majorité les enfants en bas âge (7 à 8% sont ainsi concernés, alors que le pourcentage des adultes varie de 3 à 4 %). Les allergies alimentaires sont 2,6 fois plus fréquentes chez l'enfant ; Le nombre de cas d'allergies sévères a tendance à augmenter chez les enfants de 0 à 4 ans.

Pourquoi ?

Depuis une trentaine d'années, nos habitudes alimentaires se sont considérablement modifiées.

  • De nouveaux aliments sont consommés : exotiques, antillais, africains, mexicains...
  • De nouvelles protéines permettant de rehausser le goût, modifier la couleur et la consistance des aliments, sont présents dans nos plats.
  • De nouveaux modes de préparation et de conservation
  • Le succès des fast foods et le développement de l'allergie au sésame
  • La diversification trop précoce de l'alimentation chez les bébés

 

Quels sont les symptômes ?

Les manifestations provoquées par une allergie alimentaire sont nombreuses et surviennent en général quelques secondes à quelques heures après avoir ingéré l'aliment responsable.

Elles peuvent provoquer des manifestations modérées et parfois, moins fréquement, provoquer des manifestations sévères. La survenue d'un choc anaphylactique provoqué par une allergie alimentaire reste tout à fait exceptionnelle, et l'issue fatale ne semble concerner que quelques personnes, adultes et enfants compris, chaque année.

L'urticaire, localisé autour de la bouche ou généralisé à tout le corps, est une des manifestations les plus fréquentes. Un oedème de Quincke, et dans des cas exceptionnels, un choc anaphylactique peut aussi survenir. (La survenue d'un choc anaphylactique reste tout à fait exceptionnelle)
 

Principaux aliments en cause

Plus de 150 aliments sont aujourd'hui recensés comme potentiellement allergisants, et la liste ne cesse de s'allonger :

Oeufs, lait de vache, arachide, crustacés, poisson, blé, légumes de la famille du céleri (fenouil, persil, coriandre), soja, fruits à coque (amande, noisette, noix de cajou, noix de pécan, noix du brésil, pistache, noix de macadamia et produits à base de ces fruits), moutarde, sésame...

  • Chez l'enfant de moins de 15 ans, 5 aliments sont responsables de 80% des manifestations allergiques : oeuf, arachide, lait de vache, poisson et moutarde
  • Jusqu'à 3 ans, le lait de vache et les oeufs sont le plus souvent en cause.
  • Après 3 ans, ce sont l'arachide et le poisson qui viennent en tête.

 

Quels sont les facteurs de risque ?

  • La présence d'un asthme associé à l'allergie alimentaire
  • Les allergènes le plus souvent mis en cause : arachide, fruits à coque, noix exotiques, lait de chèvre et de brebis, l'oeuf, la moutarde, épices, escargots, sésame...
  • La prise d'aspirine ou anti inflammatoires non stéroidiens, bétabloquants ou d'alcool pouvant provoquer une crise d'asthme sévère.
  • La pratique d'un sport ou d'un effort après le repas ou la prise de ces médicaments.

 


 

Existe- t’il un traitement contre les allergies alimentaires ?

La meilleure des solutions consiste évidemment à supprimer tout contact avec l'aliment responsable. Cette éviction est relativement facile à mettre en oeuvre lorsque le produit est peu utilisé dans l'alimentation quotidienne, mais plus difficile quand l'aliment est présent dans de nombreuses préparations. Le médecin allergologue, après avoir confirmé le diagnostic, indique le ou les aliments à éviter et conseille un régime alimentaire équilibré et diversifié. Il est parfois envisagé de demander des conseils à une diététicienne.

 

Conseils et astuces

Un allergique a besoin de connaître parfaitement tous les produits qui contiennent l'aliment auquel il est allergique. La directive européenne de Novembre 2005 précise désormais la liste des 12 aliments qui doivent être notés sur toutes les étiquettes, même s'ils sont présents que sous la forme de trace :

  • Céréales contenant du gluten : blé, seigle épautre, kamut et les produits à base de ces céréales
  • Crustacés et produits à base de crustacés
  • Oeufs et produits à base d'oeuf
  • Poisson et produits à base de poisson
  • Arachide et produits à base d'arachide
  • Lait et produit à base de lait
  • Soja et produit à base de soja
  • Fruits à coque : amande, noisette, noix de cajou, noix de pécan, noix du brésil, pistache, noix de macadamia et produits à base de ces fruits
  • Céleri et produits à base de céleri
  • Moutarde et produit à base de moutarde
  • Graines de sésames et produits à base de sésame
  • Anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10mg/kg ou mg/l exprimés en SO2.
  • 2 produits ont été rajoutés sur cette liste à la fin de l'année 2006 : le lupin et les mollusques


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